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L’open data pour lutter contre les théories du complot ?

C’est la conviction de Guillaume Rozier, fondateur du site CovidTracker.

Morceaux choisis de l’article publié le 9 mars sur le site de La Montagne

En rendant publiques, lundi 8 mars, les données sur les variants sur le site data.gouv.fr, l’exécutif continue à miser sur l’open data pour gérer au plus près l’épidémie. Une transparence qui permet – aussi – de lutter contre les théories du complot, assure Guillaume Rozier, fondateur du site CovidTracker.

Aujourd’hui, si un complotiste me dit : « Ce n’est pas vrai qu’on a chaque jour 21 000 cas de Covid », je peux lui répondre : « Prends ton ordinateur, va sur data.gouv.fr, vois combien on a détecté de cas hier dans ton département ; tu interroges tous les labos de ton département et tu verras que c’est vrai. »
C’est un argument imparable, car les données deviennent vérifiables et donc crédibles ; ce n’est plus possible de ne plus les croire.

La France va-t-elle assez loin dans l’ouverture des données ?

Il y a eu de très belles avancées. Le blog d’Etalab, créé en 2011, a été précurseur. Mais ça ne va pas assez loin, je trouve, même si je note une volonté politique cette année de rendre beaucoup de données publiques.

Par exemple, la semaine dernière, la ministre de la Transformation publique (NDLR, Amélie de Montchalin), lors d’une table ronde, m’interpelle et me dit : « Dites-moi toutes les données que vous aimeriez voir publier si vous pouviez faire une liste ». Je lui ai répondu : « Je ne pense pas que ce soit la bonne manière de réfléchir ».

Selon moi, le plus important, c’est de convaincre toutes les administrations et tous les organismes publiques que la publication de données doit être la norme, une fois, bien sûr, les données anonymisées pour protéger la vie privée.

La norme doit être la publication des données et l’exception la non-publication.

Or, actuellement, on est dans un paradigme opposé. Il faut que chaque administration soit convaincue que l’open data est cruciale au XXI siècle dans une démocratie. Car elle permet des choses magnifiques et inimaginables.

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